"Agricultrice et fière de l'être" Compréhension Orale: la conférence TEDx

Publié le par Loréna

(activités en construction)

Ecoutez la conférence TEDx SOUS-TITREE de Céline Imart, jeune agricultrice du sud ouest de la France.

Ci-dessous, si besoin, voici la restranscription de cette conférence de 18 min.

Agriculture - idées reçues, réalités | Céline Imart | TEDxToulouse

« « Beaucoup de chance » ça c’est ce que dit le Nouvel Observateur.  Il y a quelques mois il a publié une enquête qui classe l’agriculture parmi les métiers qui rendent le plus heureux. Alors c’est marrant parcequ’en France, il y a un suicide d’agriculteur tous les 2 jours. Ca c’est un paradoxe. Et dans mon métier c’est loin d’être le seul. Il y a 100 ans, les agriculteurs, on était 50% de la population active ; un actif sur deux était agriculteur. Aujourd’hui, nous sommes 2%, toute petite minorité. Et malgré cela nous sommes le deuxième employeur de France. Déjà, sur nos fermes, chefs d’exploitation plus salariés, on est plus d’un million. Et chacun d’entre nous, moi comme vous me voyez, je génère 5 emplois en France. Alors les emplois générés, c’est en amont de la filière, ce qui va concerner la recherche, fabrication d’intrants, aliments pour le bétail, vétérinaires, enseignement… et puis ensuite il y a tous les emplois qui sont en aval de la filière : transport, commercialisation, distribution, bref. Alors, chefs d’exploitation, nous sommes 500 000, un petit peu moins, et 1 sur 3 sont des femmes, donc sont des agricultrices. Et puis, 1 sur 5 seulement a moins de 40 ans. Aujourd’hui le renouvellement en agriculture il est moins facile qu’avant. Pourquoi ? Parce que c’est un métier en quelques années qui a profondément changé, euh… mes parents ont eu 30 ans à la fin des années 70, début des années 80. Mes grands-parents, qui étaient agriculteurs aussi, ils ont eu 30 ans à la sortie de la deuxième guerre mondiale. Et ce qu’on leur demandait, c’était simple, c’était de produire. La France avait faim, c’était un pays en ruine à reconstruire, il fallait produire. Moi, j’ai 30 ans, et ce qu’on me demande, c’est plus du tout la même chose. Ce qu’on me demande et ben… voilà… Je suis au cœur de plein d’enjeux. Economiques, environnementaux, écologiques, sociétaux, sociologiques, ça va bien au-delà du simple enjeu alimentaire. Moi aujourd’hui, ça c’était pas comme ça pour les générations d’avant, je passe une bonne moitié de mon temps à remplir des papiers, à faire de l’administratif, et à noter tout ce que je fais, pour bien être sûre que ça correspond à plein de lois, de normes, dont la plupart n’ont pas toujours dues être écrites par des gens qui ont beaucoup mis les pieds dans les champs. La PAC c’est 4000 pages, les bonnes conditions agro-environnementales : ce sont 17 directives européennes transposées dans notre droit, ‘fin c’est quand même hyper complexe. Et tout ça, je dois l’appliquer à la lettre, sinon je me fais sucrer mes aides PAC. Les aides PAC ! Nous y voilà ! Les agriculteurs : des assistés ! Un cliché, un cliché qui nous colle à la peau et qui nous blesse aussi. Alors juste pour info, en France, le budget de l’agriculture c’est 2, 9 milliards ‘euros, on va arrondir, 3 milliards d’euros par an. C’est le même niveau que le budget des anciens combattants, voilà. L’écologie c’est 7, la défense c’est 30 et l’enseignement 46. ‘Fin bon bref voilà. Alors la PAC, qu’est-ce que c’est ? La PAC, depuis qu’elle existe, depuis les années 70, la PAC c’est pour chaque production dont on a besoin en Europe, un prix plancher et un prix plafond. Donc l’agriculteur est rémunéré à un prix juste pour cette production. Alors allz expliquer à quelqu’un qui a toujours travaillé comme ça que depuis 2007, un petit peu avant, mais grosse réforme en 2007, l’agriculture est entrée dans les accords de libre-échange de l’OMC. A ce titre-là, révolution, on n’a plus le droit de subventionner directement les productions par des aides directes. Donc on a des aides qui sont indexées sur des rendements historiques, des surfaces… Enfin bon bref, aujourd’hui, au lieu d’avoir une rémunération juste, comme avant, il faut expliquer à tous les agriculteurs qu’il faut aller scruter le marché des commodities au Chicago Board of Trade, à l’Euronext de Londres, etc, etc. Qu’il a vendu enfin que moi j’ai vendu mon blé, récolte 2012, à 250 euros la tonne et en 2013, à 180. Entre parenthèses, on dit toujours : les céréaliers font augmenter le prix de la baguette de pain, je ne sais pas si vous avez vu la baguette de pain baisser de 30 à 40 % vous en 2013. Bon…alors euh… aujourd’hui mon prix de revient, c’est comme à la loterie. Il va se décider en fonction des positions des fonds d’investissement, d’un taux d’incorporation des matières premières agricoles dans les biocarburants. Il va dépendre d’une parité, d’un prix du pétrole. Euh voilà, il y a énormément de facteurs qui vont influencer ce prix-là.  C’est pas évident pour anticiper, pérenniser une entreprise. Alors les aides PAC si on y revient, c’est 7, 7 milliards d’euros pour les agriculteurs français, enveloppe annuelle. Ca représente un effort de 100 euros par habitant et par an pour assurer notre indépendance alimentaire. Alors c’est une aide, certes, qui est faite au secteur. Mais alors en France tout est aidé : les individus sont aidés, beaucoup de secteurs sont aidés, le TGV est aidé, Airbus est aidé, l’industriz automobile au début de la crise a touché plus de 6 milliards d’euros, la restauration… L’Agriculture elle est aidé pourquoi ? Parce que c’est un secteur stratégique. Bon, je vous l’ai dit, nous sommes quand même le deuxième employeur de France entre les emplois directs et ceux que nous générons. Et puis on est quand même leader mondial sur plusieurs secteurs : les vins, les spiritueux, leader européen sur les semences, les céréales, la viande bovine. Tous les ans l’agriculture c’est plus de 60 milliards d’euros d’excédents sur la balance commerciale. On se tient à peu près avec l’aéronautique. Euh c’est beaucoup plus que les cosmétiques et le luxe, ou beaucoup plus que l’industrie automobile. C’est un secteur stratégique, toutes les régions du monde aident l’agriculture. Si je prends les cinq dernières années, 2008-2013, aux Etats-Unis, c’est plus 40% d’aide à l’agriculture. Brésil, plus 60%. Chine plus 130%. Et en Europe, c’est moins. Bizarrement on est les seuls à baisser notre soutien à la production. Alors moi aujourd’hui je suis 2 à 3 fois moins aidée qu’un agriculteur nord-américain. Et même par rapport à mon voisin allemand, qui fait des céréales puisque je fais des céréales et ben je touche entre 80 et 100 euros de moins à l’hectare. Pour aller peser sur des marchés et être compétitif, c’est pas toujours facile. Ca s’appelle une distorsion de concurrence. Et des distorsions de concurrence, c’est pas la seule que je subis. Par exemple sur les OGM. Alors les OGM, Organismes Génétiquement Modifiés, qu’est-ce que c’est ? ca veut dire qu’on va introduire dans le génome d’une plante le gène d’une autre plante qui va lui apporter des caractéristiques. Par exemple, résistance à la sécheresse, résistante à un herbicide, ou capable de s’autonourrir. S’autonourrir alors je m’explique, un agriculteur doit apporter des engrais sur ses cultures pour les nourrir : azote, potassium, phosphore. Il doit apporter ça à la plante au moment clé où elle en a besoin pour grandir. Voilà, elle a besoin de cette nourriture. Et ben aujourd’hui, le soja, qui est une plante très particulière, elle a la capacité de fixer l’azote de l’air donc elle s’autonourrit en fait. Et il y a un OGM intelligent qui a été mis au point il y a quelques mois, et qui permet de prendre ce gène là du soja et de l’introduire dans les autres céréales. Ca veut dire quoi ? Ca veut dire que demain l’agriculteur n’aura plus besoin d’apporter des engrais dans ses champs, d’aller épandre enfin de faire des interventions. Ca veut dire moins de coûts d’intrants, moins de coûts de gazole. Si ça c’est pas de l’écologie ! alors les OGM, ce qui est extrêmement drôle, c’est que, bon vous le savez nous on n’a pas le droit d’en produire en France, c’est absolument interdit. En revanche c’est autorisé à la production chez nos voisins de l’UE : Allemagne, Espagne, Pologne, j’en passe. Donc puisque nous sommes un marché unique, tout le jambon Pata Negra -c’est vachement bon le jambon Pata Negra- et plein d’autres choses qu’on mange et qui viennent de nos pays voisins, sont OGM. Les premiers OGM ont été commercialisés en 1995, ça fait 20 ans que nous mangeons tous des OGM. Bon, le monde entier en produit, Etats-Unis, Argentine, Brésil, Afrique, Asie.  Et alors le plus drôle de tout c’est que nous en importons, en France, dans les ports français, 4 millions de tonnes d’OGM par an. Et ca c’est pas nouveau ca fait 10 ou 15 ans. Donc vous allez me dire : « mais attendez, mais les faucheurs ? les faucheurs ils fauchent des parcelles d’OGM. » alors oui effectivement, des parcelles OGM, mais ce sont des parcelles de la recherche publique, et de programmes souvent parrainés par des instances comme l’INRA ou autres. Alors les faucheurs OGM ils savent très bien et s’ils ne le savent pas c’est dramatique, que pour empêcher les OGM en France, c’est pas en fauchant les parcelles de la recherche publiques, mis plutôt d’aller bloquer les ports. Alors attention ! je dis pas que je suis pour ou contre les OGM,  je dis pas faut en produire, faut pas en produire. Ca c’est un débat de société. Moi je dis qu’aujourd’hui en tant qu’agricultrice, je n’ai pas le droit de produire des produits dont on inonde le marché et qui sont produits  à moindre coût, car les OGM permettent de  baisser les coûts de production, les coûts des passages sur les cultures. Ce que je dis aujourd’hui c’est qu’en France on n’arrive même pas a dépassionner le débat, cinq minutes, et que sous la pression de certaines associations de groupes, de lobbies, on arrive pas a avoir une recherche publique à long terme qui permette de prendre des positions scientifiques claires, alors qu’aujourd’hui aucune étude sérieuse et validée dans la communauté scientifique dans le monde, n’a pu prouver que les OGM étaient dangereux. Je dis que le monde avance, je dis que les choses elles bougent, que les biotechnologies ça se développe partout, et que si nous on prend pas ce sujet là en main, eh bien, demain, nos enjeux alimentaires et de santé publique seront dépendants, s’ils ne le sont déjà, de la recherche étrangère et privée. Je dis qu’aujourd’hui, euh… c’est l’idéologie qui prend le pas sur l’économique, sur la science et sur l’humain. L’idéologie, je me rappelle cette phrase d’Einstein, qui disait que c’était plus facile de changer un atome de place qu’une opinion. Et je m’en rappelle a chaque fois qu’on me dit « et toi t’es en bio ? » non je suis en agriculture conventionnelle, raisonnée. « ah bon elles sont pas bio, tes céréales ? » non elles sont pas bio. Alors la différence, je vais essayer de vous expliquer concrètement ce que c’est, entre les deux. Un agriculteur, à partir du moment où il sème et où il récolte, il y a deux choses qu’il doit faire pour intervenir sur ses cultures, deux pas mille. Un, c’est nourrir sa plante, ça je vous l’ai déjà expliqué. Deux, c’est  la protéger et la soigner. Il y a trois types d’interventions ou de soins pour protéger ses cultures. La première ce sont les herbicides, les herbicides on les applique pour empêcher que d’autres espèces concurrentes viennent envahir notre culture et puis puiser à sa place les ressources dont elle a besoin dans le sol. La deuxième, ce sont les fongicides. Ca c’est quand il y a des champignons, des bactéries, qui viennent attaquer la plante de l’intérieur, prendre la tige, la feuille, peu importe, c’est un peu comme le cancer, peu importe, voilà, ça la détruit. Et le troisième type de soin, de protection, ce sont les insecticides. Ca c’est quand on a des vols de ravageurs, de prédateurs, qui peuvent détruire un champ en 2, 3 jours, il vaut mieux intervenir, voilà. Alors quand on va épandre des traitements dans nos champs, on n’y va pas déjà pour le plaisir, d’autant plus que ça coûte de plus en plus et excessivement cher. Le poste de coûts « interventions phyto-sanitaires » dans une exploitation, ils ont explosé donc c’est super cher. C’est pas y’a 30 ans où on traitait peut-être quelquefois en préventif, en assurantiel, un peu à tour de bras, suivant les conseils de techniciens ou autres, ça aujourd’hui c’est finit. Déjà en 10 ans, on a la moitié des matières actives homologuées dans l’UE, qui a disparu, il y en avait 800 en 93 ; en 2003, il n’y en avait plus que 400. Bizarrement, elles sont interdites en France, mais pas en Espagne. C’est marrant, ils ont beaucoup plus de matières actives homologuées, interdites chez nous. Mais bon euh donc voilà on s’amuse pas à les épandre pour le plaisir, c’est un petit peu comme quand on va chez le médecin, si c’est viral il ne faut rien faire. Parfois il va prescrire des antalgiques, des antibiotiques, une hospitalisation, selon la gravité de la maladie, et on apporte une réponse adaptée. Alors, les bios, la différence, les bios aussi traitent ils ont les mêmes problématiques. Quand il y a des attaques de maladies ou autres, il faut traiter. Mais eux ils ont des matières actives homologuées qui sont différentes. Par exemple, les bios, en agriculture bio, on traite beaucoup à base de soufre et de cuivre. Le soufre et le cuivre ce sont des matières actives donc homologuées bios, et leur particularité c’est qu’elles ont une rémanence. Ce qu’on appelle la rémanence c’est le nombre de temps que le produit va agir sur la plante, et dans la plante pour la protéger avant d’être éliminé. Donc le cuivre et le soufre, les matières actives en bio, elles ont une rémanence en général beaucoup plus courte que les produits homologués en conventionnel. Donc ils doivent les traiter plus souvent et aujourd’hui on se retrouve face à des problématiques où saturer le sol de soufre et de cuivre ça le rend tout simplement infertile, saturé. Ca se retrouve aussi dans les nappes phréatiques.   C’est pur ça que les traitements bio sont tout autant contrôlés et suivis que les traitements conventionnels. D’ailleurs la traçabilité de nos productions et tout ce qui va être le suivi sanitaire, c’est très important. On est très suivis sur ce point, et c’est tout à fait normal. Y’a un gros risque par exemple sur le blé, un gros risque qu’on a, sanitaire, ce sont les mycotoxines. C’est une maladie qui se développe avec des conditions humidité + chaleur, c’est une sorte de champignon qui génère des mycotoxines qui sont des micro-organismes hyper-dangereux pour la santé humaine, donc quand on en a dans nos blés, dans nos céréales, ou c’est déclassé en fourrager ou c’est invendable. Ca c’est un risque qu’on est vraiment obligé de contrôler par des traitements. Et alors je prends l’exemple du Danemark, il y a entre 10 et 15 ans, ils ont passé toute leur production de blé en bio. Et ils étaient auto-suffisants, ils produisaient pour eux, et puis ils arrivaient à exporter aussi. Aujourd’hui ils n’ont pas su contrôler ce risque de mycotoxines, et donc ils sont obligés d’importer tout le blé qu’ils consomment. 2011, l’Allemagne, crise de l’e-coli. Plus de 4000 malades, 800 dialysés à vie, plus de 50 décès, germes bio. 2012, série d’intoxications alimentaires, régions PACA, Languedoc Roussillon, en raison de résidus de datura, qui est une plante hyper-toxique pour l’homme, qui était restée dans de la farine de sarrasin bio. A chaque fois qu’on a des scandales alimentaires, ce qui est marrant, c’est que dès qu’on voit qu’ils sont liés au bio, ils disparaissent des unes des journaux. Bon, je ne suis pas en train de dire encore une fois, c’est pas le bio c’est blanc ou noir ou le conventionnel c’est blanc ou noir, ce que je dis c’est que de dire : tout ce qui est bio c’est naturel et donc forcément bon pour la santé, alors que tout ce qui est chimique c’est forcément mauvais pour la santé c’est un mythe.  C’est un mythe, il y a quoi, 60 ans, tout était bio. Pas de traitements chimiques. Et combien de nos arrière-grands-parents mouraient à 60 ou 65 ans ? il faut pouvoir un petit peu nuancer tout ça, il y a des agriculteurs qui font bien leur travail des deux côtés. Le bio c’est plus facile à faire en cycles courts. Quand on est sur du maraichage c’est plus facile de contrôler les maladies sur un cycle de 20 ou 25 jours. Quand on a des grandes cultures avec des cycles longs, quand on traite ben c’est pas simplement pour le plaisir de traiter. C’est parce qu’il y a une qualité sanitaire qu’on doit préserver sur nos parcelles. Donc, ‘fin ce que je voulais vous dire, c’était qu’aujourd’hui quand on applique des interventions sur les parcelles, on le fait en dernier recours. Moi je le fais un maximum de travail mécanique sur mes parcelles avant d’intervenir de manière chimique, et je suis la première aussi à vouloir préserver la qualité de mes sols, et à  améliorer leur taux de matière organique. Les agriculteurs nous sommes les premiers protecteurs de notre terre, de notre Terre à tous et les premiers protecteurs de l’environnement. Donc voilà, aujourd’hui je suis fière de mon métier, de ce que je fais. J’aime beaucoup voir grandir mes plantes, les accompagner, du semis jusqu’à la maturité. Je fais un métier qui est techniquement très pointu. La plupart des donneurs de leçons s’imaginent un monde où il fait toujours beau, où il y a quelques gouttes de pluie, mais pas trop. Mais ils ne s’imaginent pas qu’en l’espace de 2 ou 3 jours je peux voir une parcelle ou une culture ravagée par une grêle, ravagée par une maladie, ravagée par un vol de prédateurs, et qu’au bout de 2 ou 3 mauvaises années, je peux mettre la clef sous la porte. Moi aujourd’hui, je suis donc en conventionnel raisonné, il y a deux apiculteurs qui viennent tous les ans poser plus de 100 ruches, à côté de mes parcelles de tournesol et de colza. Et s’ils viennent en reposer tous les ans c’est parce que la récolte est bonne et que les ruches elles sont en bonne santé. J’ai un lac aussi que j’utilise pour l’irrigation. Venez voir la biodiversité qu’il y a tout autour : des oiseaux, des hérons, des canards, des grenouilles, des serpents, des papillons, etc. il y a beaucoup de choses à voir donc oui je fais un beau métier qui est techniquement pointu, qui exige beaucoup de capacités d’adaptation, parce qu’en agriculture quand on fait A, on ne sait jamais si on va avoir un résultat B, Y ou F. Voilà… je sais que je donne aussi des produits de qualité à manger aux gens, et j’en suis fière donc oui j’ai de la chance.  

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